
Courzieu est une commune des Monts du Lyonnais, appartenant à la communauté de communes des pays de l’Arbresle. C’est une commune très boisée, avec parfois de très beaux arbres, mais où l’activité agricole est aussi bien présente.


Nous savons choisi la balade « Fraises et cerises » proposées par Visio-rando. Nous partons du raidillon situé en face de l’église Saint-Didier et dominons le bourg pendant un moment. Puis nous traversons exploitations et petits bois.

Comme le nom de la randonnée l’indique, les plantations de cerisiers sont très nombreuses. Quant aux fraises, elles sont sans doute cultivées dans les tunnels.

En fait, nous nous intéressons surtout aux fraises sauvages trouvées le long des sentiers.


Mais il n’y a pas que la gourmandise ! Côté oiseaux, nous observons 35 espèces. Ce qui n’est pas beaucoup. Nous retenons la Bergeronnette des ruisseaux sur le toit d’une maison et la dizaine d’Hirondelles de fenêtre dans le bourg ; la femelle de Pinson des arbres transportant des matériaux ; les huit Loriots d’Europe, en quatre lieux-dits différents et, qu’avec beaucoup de patience, nous observons en vol plusieurs fois ; le Pic épeiche faisant des allers-retours jusqu’à un bois et dont nous entendons les cris des jeunes ; le couple de Pie-grièche écorcheur et le Pipit des arbres que nous observons un bon moment.


La flore rencontrée varie selon les milieux : l’Epiaire des bois (Stachys sylvatica) à l’odeur si… particulière d’où son autre nom vernaculaire : l’Ortie puante.

Le Cerfeuil énivrant (Chaerophyllum temulum), en lisière, qui attire de nombreux insectes.

Le long des sentiers, en milieu ouvert : la Gesse des prés (Lathyrus pratensis), tout comme l’œillet armérie (Dianthus armeria) et l’Andryale à feuilles entières (Andryala integrifolia).


Le temps chaud se prête bien à l’observation des insectes : vingt espèces de coléoptères dont les deux espèces de clairons. Le Clairon des ruches (Trichodes alvearius) et le Clairon des abeilles (Trichodes apiarius). Les larves des deux vivent dans les nids d’hyménoptères au détriment de leurs larves voire des adultes. Les imagos sont essentiellement phytophages mais ne dédaignent pas de petits insectes. Mophologiquement, on distingue les deux espèces par les détails suivants : la première bande noire sur les élytres d’alvearius est en « V », la dernière bande noire ne va pas jusqu’au bout de l’abdomen qui se termine donc par une pointe rouge ce qui n’est pas le cas pour apiarius. Alvearius a également une pilosité abondante. La première bande noire des élytres d’apiarius est droite.


Nous n’observons qu’une espèce de cantharide : le Téléphore livide (Cantharis livida), la forme avec des élytres noirs.

La Lepture fauve (Stictoleptura fulva), la Lepture tachetée (Rutpela maculata), la Lepture goutte de miel (Anoplodera sexguttata), le Sténoptère roux (Stenopterus rufus) et la Petite Saperde (Saperda populnea) font partie de la famille des Cérambicidés (longicornes). Les adultes sont phytophages et les larves se développent dans le bois.





Un coléoptère de la famille des Œdomeridae : l’œdémère noble (Œdemera nobilis), lui aussi phytophage et dont les larves se développent dans le bois mort.

Pour en terminer avec les coléopères (mais bien d’autres ont été observés en particulier des cétoines), deux chrysomèles : la Chrysomèle mentholée (Chrysolina herbacea) sur sa plante hôte et Chrysolina cerealis que l’on trouve sur le serpolet mais qui peut s’abriter dans d’autres fleurs aux heures les plus chaudes de la journée.


En lisière de bois, nous observons un insecte au nom vernaculaire étrange : le Richard des prunes (Ptosima undecimmaculata). Il appartient à la famille des Buprestidés. Il se nourrit de feuilles de rosacées et donc de prunellier.

Pour les hétéropères : un très grand nombre de Punaises arlequin (Graphosum italicum), de petits rassemblements de Corées marginées (coreus marginatus), la Punaise brune à antennes et bords panachés (Dolycoris baccarum) et Piezodorus lituratus.

Une Grande Sauterelle verte (Tettigonia viridissima) se cache dans les hautes herbes.
Une libellule, le Gomphe à pinces (Onychogomphus forcipatus) est elle posée sur le sentier, non loin d’un ruisseau.

Un très joli diptère : l’Otite élégante (Otites jucunda) a bien voulu poser pour la photo.

Mais parmi les insectes, il y a bien sûr les papillons. Et ils sont nombreux le long des chemins. Onze espèces de Rhopalocères dont : le Collier de corail (Aricia agestis), la Mélitée orangée (Melitaea didyma), la Mélitée du mélampyre (Melitaea athalia), la Mélitée des scabieuses (Mellicta parthenoides) et une trentaine de chenilles de Paon de jour (Aglais io).





Dix-sept espèces d’hétérocères dont : la Brocatelle d’or (Camptogramma bilineata), l’Evergète de l’alliaire (Evergestis limbata), Celypha striana, le Crambus rayé (Chrysocrambus craterellus), la Zigène de la filipendule (Zygaena filipendulae), une chenille d’Écaille chinée (Euplagia quadripunctaria) sur Séneçon jacobée (Jacobaea vulgaris) qui est la plante hôte d’un bel hétérocère qui s’est posé trop peu de temps pour une photo correcte : la Goutte de sang (Tyria jacobaeae).







Participaient à cette balade enrichissante : Marie, Marie-Pierre, Myriam, Simone.
