
Beau temps pour ce dernier comptage de la saison 2022-2023. Sans doute un peu chaud pour la saison : 18° en début d’après-midi. Les Sarcelles d’été sont là. Cette espèce passe l’hiver au sud du Sahara et s’arrête sur nos plans d’eau pendant le trajet de leur migration prénuptiale. Il ne faut donc pas rater leur passage. Elle nidifie dans le nord de la France mais aussi en Europe de l’est et en Sibérie.

Quelques Sternes pierregarin sont arrivées. L’une d’elle vole tout près du radeau installé pour leur nidification.

Les Grèbes huppés paradent. Nous assistons même à leur « danse » quand ils se font face, dressés, des herbes aquatiques dans le bec.
L’effectif de Foulque macroule s’est effondré : il n’en reste plus que 170. Celui des Nettes rousses a aussi bien diminué. Les Hérons cendrés sont sur leurs nids et peu visibles. Le niveau des plans d’eau est très haut. Les phragmites en lisière ont les pieds mouillés.

Nous n’observons donc pas de Petits Gravelots alors que c’est la période à laquelle ils arrivent au Grand Parc pour nidifier. Et nous devons faire preuve de beaucoup d’attention pour découvrir quelques Bécassines des marais à la Forestière.
Résultat du comptage.
- Bécassine des marais : 8
- Bernache nonnette : 1
- Canard chipeau : 4
- Canard colvert : 125
- Canard siffleur : 1
- Cygne tuberculé : 46
- Foulque macroule : 170
- Fuligule milouin : 11
- Fuligule morillon : 2
- Gallinule poule d’eau : 21
- Goéland leucophée : 35
- Grand Cormoran : 160
- Grèbe castagneux : 5
- Grèbe huppé : 110
- Héron cendré : 15
- Martin-pêcheur d’Europe : 4
- Mouette rieuse : 12
- Nette rousse : 125
- Sarcelle d’été : 10
- Sarcelle d’hiver : 10
- Sterne pierregarin : 3
En ce samedi printanier, tous les oiseaux chantent. Nous observons, de près mais derrière une haie d’arbustes, un mâle de Pic noir creuser une loge proche de celle qu’il avait creusée et utilisée les années précédentes. Il entre par un « trou » et ressort par l’autre.

Les papillons sont de sortie. Des rhopalocères surtout. Nous n’observons qu’une espèce d’hétérocères : Boudinotiana notha, notée dans le précédent compte-rendu. Nous trouvons d’abord la Grande Tortue (Nymphalis polychloros) sur une de ses plantes hôtes : le saule. Les adultes (imago) hivernent et pondent au printemps.

Un autre papillon qui a hiverné sous forme d’imago et qui aime butiner les chatons de saule mais qui pond surtout sur les orties : le Paon de jour (Aglais io).

Le Robert le diable (Polygonia c-album), lui, n’hiverne pas systématiquement. Mais c’est le cas de celui-ci qui vole en ces jours de mars.

Chez la Mélitée du plantain (Melitaea cinxia), ce sont les jeunes chenilles de la seconde génération qui hivernent regroupées dans un fourreau qu’elles tissent sur leurs plantes hôtes, les plantains. Celle que nous trouvons, au quatrième stade larvaire, va bientôt se nymphoser.

Pour les fleurs, nous rencontrons bien sûr celles des pelouses alluviales comme le Muscari négligé (Muscari neglectum) et celles des pelouses sèches : le Plantain toujours vert (Plantago sempervirens) très présent sur le Grand Parc.

Mais aussi les minuscules (d’autant plus petites que le milieu est sec et pierreux) Drave printanière (Draba verna), Céraiste nain (Cerastium du groupe pumilum comprenant Cerastium pumilum et Cerastium semidecandrum très difficiles à différencier), Saxifrage à trois doigts (Saxifraga tridactyles).




Loin des pelouses sèches, dans un pré arboré, nous trouvons environ soixante dix pieds d’une grande orchidée, l’Himantoglosse de Robert (Himantoglossum robertianum). L’un de ses anciens noms vernaculaires est Orchis géant. Une bonne moitié de ces pieds est fleurie. C’était une orchidée méditerranéenne qui s’est maintenant répandue dans une grande partie de la France.


Les compteurs : Brigitte, Jean-Marc, Myriam, Patrick. Les comptages reprendront mi-août.
