Beaucoup de soleil (presque trop) pour cette balade. Nous l’avions faite en octobre et nous nous étions promis de la refaire au printemps. Et pourtant, nous en revenons déçues. Peu d’oiseaux : 38 espèces, peu de papillons. Le printemps extrêmement pluvieux en est peut-être la cause. Mais ce constat est fait de plus en plus fréquemment par les naturalistes. La biodiversité est en chute libre… Nous observons tout de même plusieurs Pie grièches écorcheur et les Hypolaïs polyglottes se font beaucoup entendre dans les friches à genêt.
Nous entendons le chant de Guêpiers en migration et celui de la Tourterelle des bois. Nous observons une petite famille de Troglodyte mignon. Les quatre jeunes, volants mais encore en duvet, méritent bien leur nom. Mais le plus souvent, sauf pour les Fauvettes à tête noire, Pinsons des arbres et Rougegorges familiers, nous ne contactons les oiseaux qu’en un seul exemplaire : UN Tarier pâtre, UNE buse, UN Rougequeue à front blanc, UN Geai des chênes…
Pour les rhopalocères, nous avons la chance d’observer une Carte géographique (Araschia levana) que l’on ne voit plus que très rarement.
Nous cheminons dans des paysages plaisants.
Au bord des sentiers, nous trouvons Orchis mâle (Orchis mascula), Pensée sauvage (Viola tricolor) ou Géranium à feuilles découpées (Geranium dissectum).
La Cétoine punaise (Valgus hemipterus) apprécie le Cerfeuil enivrant (Chaerophyllum temulum).
En lisière, nous découvrons une petite cicadelle (4 à 6 mm) : Penthimia nigra. On trouve cette espèce sur les chênes, comme ici (ou sur les peupliers) dont elle suce la sève.
Et la Coccinelle de la bryone (Henosepilachna argus). Comme son nom l’indique, elle se nourrit des feuilles de bryone (et non de pucerons !)
C’est en sous bois que les insectes sont les plus nombreux. Sur le sentier caillouteux : La Cicindèle des champs (Cicindela campestris). Elle court très vite et il est difficile de l’approcher. Elle se nourrit de fourmis ou petites araignées.
La Petite Biche (Dorcus parallelipipedus). L’adulte se nourrit de sève ou de fruits mûrs et sa larve se développe dans le bois mort.
Toujours pour les coléoptères, la Rhagie fâchée (Rhagium bifasciatum), de la famille des Cérambycidés.
Elle aussi pond ses œufs dans le bois mort, principalement des conifères. Et des conifères morts, ça ne manque pas près du col du Pilon où nous avons trouvé cet insecte.
À proximité de ces plantations déclinantes, nous observons le Grand Charançon du pin (Hylobius abietis). Les larves se développent dans les souches et les racines des arbres abattus. Quant à lui, il se nourrit de jeunes pousses de pin.
Le Gloméris marginé (Glomeris marginata), de la famille des myriapodes, une sorte de mille pattes traverse le sentier. « Les Gloméris vivent dans des endroits humides, sous les feuilles où ils se nourrissent de plantes en décomposition et de mycélium de champignon. Pour se défendre, ils se replient en boule. Lors de la ponte, la femelle se met sur le dos et pousse les œufs (qui sortent au niveau du 3ème segment) avec ses pattes jusqu’à son orifice anal afin qu’ils s’entourent d’une couche d’excréments qui les protègera. » cf. Site « Démons et Merveilles.
En soulevant une branche en décomposition (que nous nous remettons à sa place), nous trouvons l’Aselle des murs (Oniscus asellus). C’est un crustacé détritivore.
Dans une clairière, les fleurs d’un Pommier sauvage (Malus syvestris) illuminent le sous-bois.
Avant de retrouver les petites routes qui nous ramènent au centre du bourg, nous faisons une halte devant la chapelle Dumas et son « champ » d’Ancolies (Aquilegia dumeticola).
Les participantes : Marcelle, Marie-Pierre, Myriam, Simone.
Les Naturalistes Rhodaniens 
Excellent compte rendu comme à chaque fois et bravo pour ce travail de recherches sur les insectes et les plantes.
jcd